Concert « Soirées Baltiques » à Donzère

 …….Après beaucoup de doute et de scepticisme quant à la nouveauté d’un tel spectacle, il a eu lieu et vu les réactions du public, c’est une réussite. Merci à l’Association IMPACT et à Sylvia Rancini de nous avoir permis de nous produire pour la première fois.

Avec quelques réglages supplémentaires et autres  petites améliorations, il faut venir nous voir pour les prochaines prestations à Montélimar dans la nouvelle salle du Conservatoire « le Tintamarre ».

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Lettre écrite par Elyane Rejony pour le journal « Montélimar News »

Mon coup de coeur de mars, par Elyane Rejony
Concert Syracuse à Donzère
C’était un vendredi soir où la pluie nocturne nous mettait dans l’ambiance humides des lointains rivages de la Baltique, où l’eau de la mer se mêle à l’eau des étangs, des lacs, des herbes mouillées et des légendes.
L’ensemble Syracuse est un choeur exigeant, maintenant très reconnu, dont la curiosité artistique et l’ouverture à la diversité du monde font régulièrement découvrir des compositeurs et des cultures peu connues ; à Donzère, le 14 mars, invité une nouvelle fois par l’active association IMPACT, le moins que l’on puisse dire est qu’il nous a émerveillés avec sa soirée balte.
Dans la 1è partie, on retrouvait les chants très maîtrisés de Thomas Morley, du XVIè siècle, et les morceaux des auteurs contemporains Igor Stravinsky, Cyrillus Creek, sans oublier la simplicité pure et austère de Arvo Pärt, estoniens tous deux. Profondeur, sérénité sacrée, nos esprits pouvaient s’élever sans effort et revisiter le monde, la vie, la beauté, la tristesse, la condition humaine…
Dans la seconde partie, Eliette Roche, chef de choeur passionnée a choisi de présenter l’oeuvre « Ingerimaa Ôthud » de Veljo Tormis, compositeur Estonien contemporain, qui a répertorié puis revisité les anciens chants populaires de son pays, de moins en moins transmis, modernité oblige, afin que ces traditions chorales ne sombrent pas encore dans l’oubli définitif.
Mélodies, mélopées, chants vibrants et joyeux, rythmes variés, échanges humoristiques, ce fut un régal musical, d’autant qu’à ces chants vivants, dans des langues et des sonorités très diverses, parfois étranges, célestes, s’ajoutait une mise en scène alerte et colorée de Eva Hanke, directrice artistique du Théâtre des Migrateurs à Montélimar ; l’intervention en direct du peintre drômois Jérôme Guerry, ajoutait une facette originale et poétique à l’ensemble : l’artiste faisait naitre devant nos yeux, sur un écran en fond de scène, ses créations au fusain : personnages, oiseaux, roseaux, soleil, décorations et volutes, naissaient sous nos yeux émerveillés, puis disparaissaient derrière la page tournée, ou bien effacés doucement par la main de l’artiste, comme peuvent s’effacer les chants perdus de traditions oubliées. Créations fugitives, précieuses et disparues.
Ce fut poétique, émouvant, enthousiaste, jubilatoire, surprenant, inoubliable : les choristes appliqués, devenus acteurs efficaces, facétieux et pleins d’entrain, nous ont offert avec passion une véritable oeuvre complète, d’un haut niveau esthétique, créatif et humaniste, qu’il ne faudra surtout pas manquer lorsque le spectacle sera rejoué au Conservatoire de Musique de Montélimar, les 7 mai et 11 juin prochain (à vérifier).
Les réactions du public furent unanimes : extraordinaire, féérique, enthousiasmant, envoutant, magistral, étaient les mots les plus souvent entendus. Une très belle soirée, vraiment.